Barocland

une décision peut être stupide, ou pas (n°28)

« Martin! Martin, où êtes vous? » La voix d’Arthur résonna brièvement. Eugène lui lança un regard foudroyant.
« Génial, si lui ne nous trouve pas, d’autres le pourront sans problème. »
John commença à avancer.
« Où vas-tu? Lui demanda Eugène.
- Et bien, je pensais qu’on pouvait continuer à marcher sans lui.
- Mais, il n’est pas sensé nous guider? S’inquiéta Arthur.
- Oui, il est sensé, mais en même temps, vous ne trouvez pas cela bizarre qu’il s’absente brutalement et qu’il mette tant de temps à revenir? » Eugène se gratta la tête, pensif.
« Il est peut être malade? Dit Arthur, peu convaincu. » Il blêmit (oui la fourrure d’un renard peut blêmir).
« Que proposes-tu alors? Demanda Eugène.

- A mon avis, et sans vouloir faire paniquer Arthur, il veut nous perdre ou nous tendre un piège. Je ne sais pas pourquoi, comment, ni avec qui, et je préfère ne pas le savoir en fait. Je pense qu’il vaut mieux qu’on ne l’attende pas bêtement, comme du gibier apeuré. Avançons rapidement, je connais la direction à suivre, et j’ai même une carte si besoin, qui nous sera très utile à la sortie de la forêt surtout. Après tout, on n’a pas besoin de lui. On a les informations sur le lieu où est enfermé Paul, ça nous suffit amplement. Et puis, pour tout avouer, je ne lui fais pas confiance… »

Arthur était encore blême. Eugène réfléchissait en fixant l’arbre du paresseux-volant.
« Tu as très probablement raison mon ami, dit-il enfin. Ou peut être que tu te trompes, mais ça m’est égal, je te suis. Moi aussi, il ne m’a jamais inspiré confiance ce Makoon. Avec un peu de chance on pourra le semer. » Sur ces mots, il cala correctement son sac à dos, prêt à prendre la route. John fixa Arthur, essayant de lire son état d’esprit.
« Et toi, qu’en dis-tu? Lui demanda-t’il.
- Pff, tu me connais, je préfèrerais cent fois être au pub avec la fille du libraire. Mais bon, je suis là, et je préfère suivre mes amis, mourir dans d’atroces souffrances avec eux, plutôt que de rester là à attendre un dangereux psychopathe et de mourir dans d’atroces souffrances… tout seul. » Il avala sa salive avec grande peine et grand bruit. Puis, il se redressa, se tenant bien droit pour montrer son courage. Après lui avoir sourit, John pris la tête du petit convoi qui continua ainsi son avancée dans la Grande Forêt.



15/03/2011
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