Barocland

tout en marchant (n°24)

Voilà bientôt deux heures que la petite bande avait passé la lisière de la Forêt de l’Est. Rien d’anormal ne s’était produit, si toutefois on s’accorde à dire que le fait qu’Arthur ne se soit pas plaint n’entre pas dans la catégorie des choses anormales. Personne ne parlait, si ce n’est Arthur justement. Rien de surprenant à cela, il voulait juste évacuer sa peur, se rassurer. Et il n’avait rien trouver de mieux pour arriver à ses fins que de disserter sur la fanfare, les bières du pubs (de moins bonne qualité en ce moment selon lui) ou encore sur la couleur du parapluie de sa mère. Détail que vous ne souhaitez probablement pas connaitre. Eugène l’écoutait à peine, ses appréhensions sur Makoon ne cessant de croitre avec le déclin de la lumière du jour. Il était vigilant, ne le quittant pas des yeux. Makoon marchait juste devant lui en respirant avec peine. John, lui, était songeur : il se rappelait toutes ces histoires qu’il avait lu sur la Forêt de l’Est. C’étaient des mythes ou des contes de fée pour certains, et pour d’autres au contraire, la pure vérité. Il ne savait pas quoi en penser. Après tout, Barocland était réputé pour ses anecdotes à dormir debout. Et puis, dans un pays où l’on peut croiser des moutons bipèdes, des renards en chemise ou des hommes à têtes d’oiseaux, il est presque certain qu’il peut y avoir de tout… Même des fées et des monstres.



11/03/2011
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