Barocland

une petite troupe de nez rouges (n°34)

Les trois compagnons avaient repris leur marche, et ce, malgré la fatigue croissante. Devant eux, leur ouvrant le chemin, une trentaine de petites souris grises au nez rouge cerise galopait vivement. Cette troupe ravissait John, qui l’observait en souriant, l’air amusé. Il avait le sentiment d’être tombé sur des êtres bienveillants et de confiance. En plus, cette multitude de nez rouges bondissant était assez comique.
« Quelle histoire! Dit alors Arthur. Attaqués par des chats, nous avons été sauvés par des souris qui parlent. Si je n’étais pas sûr d’être à Barocland, je trouverais ça bizarre…
- Quelle histoire, comme tu dis. » enchérit Eugène, puis s’adressant à John, il dit en hésitant:  « Elles ne peuvent pas aller moins vite? Je fatigue moi… »
Il est vrai qu’elles trottaient à vive allure, ces petites souris qui parlaient. D’ailleurs, John percevait des fragments de conversations.
« Ils sont bien gras…
- Ah, tu trouves? Je les trouve surtout bien poilus.
- Mais tu louches ou quoi? Garde ta trajectoire droite tu veux, tu me bouscules sans cesse imbécile!
- Je te dis qu’il veut encore douze souriceaux! Qu’il est pénible, tu ne trouves pas?
- Il chante tous les dimanches au café-bar du Chêne d’Or… »




06/01/2012
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