Barocland

une affreuse bestiole (n°26)

« Martin, c’est vous? Demanda Arthur avec une voix légèrement tremblante. » Il n’y eu aucune réponse. John alluma sa lampe de poche et dirigea le faisceau lumineux à leur gauche d’où, lui semblait-il, le bruit était venu. Il n’y vit rien, à part des arbres, quelques buissons, et un joli parterre de feuilles mortes. Il éclaira ses compagnons, aveuglant Arthur qui émit un petit gémissement.
« Sûrement une branche, conclu John, faut pas flipper au moindre bruit sous prétexte qu’il fait nuit et qu’on n’y voit rien, OK Arthur?
- Ouais ouais, marmonna ce dernier, OK.
- Tout va bien se passer, indiqua Eugène, j’en suis… »
Un nouveau bruit de chute les interrompit, accompagné d’un petit grondement qui ressemblait étrangement à une sorte de « pff » animal, du moins à l’expression d’un ras-le-bol et d’une lassitude certaine. Arthur arracha la lampe des mains de John et éclaira à nouveau la zone suspecte.
« Argh, une bête! Monstrueuse! Avec des dents! »
Pour seul écho à sa prestation vocale, Eugène se mit à rire de suite. John sourit. Sous leurs yeux, un paresseux, allongé sur le dos, les quatre membres en l’air et gesticulant lentement. Il semblait à la recherche de quelque branche invisible et grognait faiblement, aveuglé par la lumière de la lampe de poche.
« Mais que c’est moche! Glapit Arthur. C’est moche cette bestiole! Elle a de la peau entre les pattes!
- C’est normal, le coupa Eugène.
- Tout à fait normal, continua John. Nous avons la chance de faire la connaissance d’un paresseux volant. C’est véritablement une chance, vu qu’ils tombent de leurs arbres seulement une ou deux fois par an."



11/03/2011
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